Inform : Mme Hochstrasser, chaque enfant connaît la pyramide alimentaire. Tout le monde sait qu'il faudrait consommer cinq portions quotidiennes de fruits et légumes, tout en réduisant les matières grasses et les sucreries. Allons-nous bien ? Sommes-nous en forme?

SH: « Plus ou moins. Une étude représentative menuCH menée en 2016 a montré qu'en Suisse près d’une personne sur deux est en surpoids. Il est à noter que le nombre d'hommes en surpoids ou obèses (40% et 13%) est significativement supérieur à celui des femmes (18% et 11%).»

Quelles sont nos erreurs?

«Dans l'ensemble, il y a une marge d’amélioration dans le respect des recommandations. Beaucoup sous-estiment souvent la quantité de sucre présente dans les aliments. Par exemple, un yaourt ordinaire aux fruits ou aromatisé peut contenir jusqu'à cinq morceaux de sucre. Mais la question des matières grasses est elle aussi un sujet de préoccupation constant.»

Mais nous avons lu récemment que la diabolisation des matières grasses est excessive!

«Oui, mais les graisses qui sont bonnes pour notre santé ne sont pas dans les hamburgers. Au contraire, il s'agit d'acides gras essentiels qui se trouvent dans l'huile de colza, les noix ou le poisson. La graisse sert également de support pour les vitamines liposolubles : la vitamine A et D sont présentes dans les produits laitiers et les œufs, la vitamine E dans les huiles végétales, les noix, les graines ou les pépins, alors que la vitamine K se trouve en particulier dans les légumes verts.»

Pouvez-vous comprendre que certains ressentent un certain malaise face à cette liste ? Des légumes, des fruits et des graines ne sont pas vraiment synonymes de grand régal…

«La clé est une alimentation variée et équilibrée. En outre, celui qui s'emploie à faire de l'exercice régulier et suffisant en plein air et qui ne manque pas de repos réparateur peut de temps en temps se permettre un petit «péché». Une sucrerie ou même un verre d'alcool ne sont pas interdits!»

Alors, il n'y a pas d'aliments interdits?

«Non, il n'y a pas d'interdiction. Tout est une question de mesure. Celui qui respecte une alimentation équilibrée et bouge suffisamment affrontera le printemps en bonne santé, en forme et détendu. Il est possible d'avoir les deux : une alimentation savoureuse et une bonne santé.»